COMMUNIQUE DE PRESSE – 24/10/2019
« Non, être en bio, ce n’est pas perdre de l’argent ! » Ce matin dans Ouest-France, Christelle Morançais (Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire) a rédigé une tribune « Stop à l’Agribashing ». Elle affirme : « La victime d’un modèle qui impose le pire : être bio et perdre de l’argent, ou être rentable et être détesté ». Cette phrase fait réagir de nombreux producteurs et productrices Bio, fédéré.e.s. par les Groupements des agriculteurs bio (GAB) qui ne se reconnaissent pas dans cette vision de l’agriculture qui opposent des systèmes :
« Nous affirmons que l’agriculture biologique est une solution économique, environnementale et sociale pour l’agriculture régionale. Plus de 3300 fermes sur la région le démontrent ! Et avec elles, c’est toute une filière bio (producteurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs) qui prouve que nous pouvons être fiers d’être en bio et fiers d’un modèle agricole en phase avec la société ». La CAB Pays de la Loire (Coordination régionale des agriculteurs bio) invite Christelle Morançais à l’occasion des BIO PRATIQUENT, portes-ouvertes sur la conversion bio :
« nous invitons Christelle Morançais à venir confronter ses sources sur le revenu des producteurs bio avec les 17 producteur.trice.s qui ouvrent leurs portes en novembre. Ils/elles pourront à leur tour lui présenter leurs résultats économiques, mais surtout leurs motivations, leur fierté : car être en bio, ce n’est pas perdre de l’argent ! » L’agriculture biologique séduit de nombreux producteurs dans notre région Pays de la Loire (source chiffres de la bio). Comment imaginer que tous ces producteurs et productrices s’engagent dans une agriculture pour y « perdre de l’argent » ? Notre réseau réalise de nombreux accompagnement à la conversion, grâce au dispositif régional « Pass’Bio ». La motivation économique est l’une des raisons du passage en agriculture biologique :
« La crise du lait conventionnel en 2015 et 2016 a été le facteur déclenchant d’une vague de conversion en bio (+350 conversions en 2016). Ces producteurs sont passés en bio pour trouver une plus-value financière, une stabilisation des prix et donc l’amélioration de leur revenu. La bio a été pour ces producteurs une solution face à la crise laitière où ils perdaient de l’argent ». A ce titre, la disparition de l’aide au maintien en Pays de la Loire va effectivement faire perdre du revenu aux producteurs bio concernés !
L’agriculture biologique avance avec humilité : il y a encore pleins de choses à améliorer. Nous devons notamment continuer à ½uvrer pour un bon équilibre de la valeur-ajoutée entre les maillons de la filière. Mais nous avançons aussi avec des certitudes : la montée en gamme de l’agriculture est une vraie solution d’avenir :
« Nous sommes persuadés que l’agriculture biologique peut redonner du pouvoir, du revenu et de la fierté aux producteurs. Nos voisins sont aussi nos consommateurs. Ils sont informés et de plus en plus exigeants. C’est notre défi collectif que de construire avec eux l’agriculture de demain. Nous ne pourrons pas faire contre eux ».
« Plutôt qu’agribashing, nous préférons entendre
l’agriloving des consommateurs qui viennent sur nos fermes ou dans les magasins acheter nos produits bio ».
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(Producteurs Bio et administrateurs à la CAB Pays de la Loire)
Julien TAUNAY (Coordinateur régional)
Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire (CAB)
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